Analyse de l'ISR : l'investissement socialement responsable.L'investissement socialement responsable se trouve au coeur des préoccupations des économistes et financiers. Est-ce un outil pour sortir le capitalisme d'une crise sans précédent? L'ISR, d'inspiration éthique, vise une triple performance: économique, sociale et environnementale. A quelles conditions pourrait-il tenir ses promesses? L'auteur avec pédagogie et grâce à une étude très documentée, donne quelques clés pour mieux comprendre toute l'envergure de l'ISR. Un glossaire des termes clés complète une approche technique claire sur la question. Des analystes et gérants de l'ISR donnent, à travers de longues interviews, des indications précieuses sur les perspectives de cet aspect de la finance pour notre monde d'aujourd'hui. Au travers d'une analyse documentée et pédagogique, agrémentée d'interviews et d'un glossaire, découvrez les fondements de l'investissement socialement responsable.EXTRAITAlors qu’ils avaient amorcé l’essor de l’ISR, les particuliers forment désormais une catégorie de clients ultra minoritaire : la faute incomberait aux services commerciaux des banques, peu promptes à “marketer” et promouvoir l’ISR en général. Les conseillers financiers en contact avec le grand public au guichet les connaissent mal et sont surtout incités à vendre des produits “attrappe-tout, conçus pour une clientèle indifférenciée”, rapporte Cyril Demaria. Sans parler d’un autre frein : les conflits d’intérêt patents, les banques étant “impliquées à la fois du côté des émetteurs et des investisseurs”. Les épargnants individuels, grandes fortunes exceptées, misent des sommes relativement modestes au coup par coup, le plus souvent. Ainsi, les masses gérées par les institutionnels disqualifient les particuliers de facto, dans cette course aux chiffres ; même si un pourcentage seulement des volumes sous gestion de ces “grands investisseurs” est convertie à l’ISR, cette part même congrue pèsera d’emblée, et sensiblement, dans la balance. Il n’en reste pas moins vrai qu’un réel effort de présentation et de mise en avant de ces produits mériterait d’être consenti, ne serait-ce que pour aller à la rencontre d’une demande autre qu’institutionnelle, pressentie comme importante.Fondations, organisations religieuses et associations ont, à l’origine, constitué l’essentiel de la clientèle de l’ISR en gestion dédiée. Cette dernière est devenue majoritaire sur le marché français ISR, à partir de 2006, détrônant les OPCVM. Ils étaient auparavant les “chouchous” des investisseurs institutionmisent des sommes relativement modestes au coup par coup, le plus souvent. Ainsi, les masses gérées par les institutionnels disqualifient les particuliers de facto, dans cette course aux chiffres ; même si un pourcentage seulement des volumes sous gestion de ces “grands investisseurs” est convertie à l’ISR, cette part même congrue pèsera d’emblée, et sensiblement, dans la balance. Il n’en reste pas moins vrai qu’un réel effort de présentation et de mise en avant de ces produits mériterait d’être consenti, ne serait-ce que pour aller à la rencontre d’une demande autre qu’institutionnelle, pressentie comme importante.Fondations, organisations religieuses et associations ont, à l’origine, constitué l’essentiel de la clientèle de l’ISR en gestion dédiée. Cette dernière est devenue majoritaire sur le marché français ISR, à partir de 2006, détrônant les OPCVM57. Ils étaient auparavant les “chouchous” des investisseurs institutionnels s’essayant à l’ISR.À PROPOS DE L'AUTEURMichèle Royer, l’auteur de L’investissement socialement responsable (ISR) est journaliste indépendante. Elle couvre depuis plus de 15 ans l’actualité de l’environnement, principalement sous l’angle de l’économie et du développement durable.